La protection conférée par le secret médical n’est pas suffisante pour délier toutes les langues! Les patients ne vous disent pas tout, et si l’on en croit une étude publiée dans le JAMA, ils seraient nombreux à omettre volontairement certains détails. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs américains ont analysé les questionnaires remplis par plus de 4500 volontaires.
Selon les échantillons, entre 61 et 81% des patients déclarent cacher au moins une information importante pour le médecin lors d’un interrogatoire médical. Les femmes, les patients jeunes et ceux ayant une mauvaise image de leur état de santé seraient plus à risque de cacher des éléments sur leurs antécédents ou leur mode de vie. Si les premières raisons invoquées sont sans surprise la peur d’être jugé et/ou l’envie d’éviter d’être sermonné sur un comportement problématique, l’étude révèle aussi que la moitié des patients mentent pour éviter de passer «pour un patient difficile» ou «pour ne pas abuser du temps du praticien».
Levy AG, Scherer AM, Zikmund-Fisher BJ, Larkin K, Barnes GD, Fagerlin A. Prevalence of and Factors Associated With Patient Nondisclosure of Medically Relevant Information to Clinicians. JAMA Netw Open. 2018;1(7):e185293. doi:10.1001/jamanetworkopen.2018.5293
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