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Implication probable du rachis cervical (C1-C2) dans les troubles temporo-mandibulaires myogéniques

Dernière mise à jour : 6 avr. 2020


Des études épidémiologiques indiquent que la majorité des personnes atteintes de troubles temporo-mandibulaires (TMD) sont des jeunes femmes âgées de 20 à 40 ans. Les troubles temporo-mandibulaires sont caractérisés par des signes cliniques et des symptômes, principalement la #douleur, mais aussi des "clics", des "claquements" pendant le fonctionnement de la #mâchoire, comme la #mastication, la parole et le bâillement. Le trouble le plus fréquent concerne les muscles masticateurs, on parle alors de troubles temporo-mandibulaires myogéniques (TMD myogéniques).


En plus de leurs symptômes faciaux, les patientes atteintes de troubles temporo-mandibulaires myogéniques souffrent généralement de maux de tête, de douleurs d'oreille et du rachis cervical. Il a été montré qu'une modification posturale du rachis cervical a conduit à un changement postural de la mâchoire et vice versa.


Selon la « Sliding Cranium theory » (Makofsky), l'adoption d'une posture tête en avant engendre des forces de compression biomécaniques dans l'articulation temporo-mandibulaire dues aux sollicitations musculaires, notamment sur les muscles supra-hyoïdiens (Muscles : stylo-hyoïdien, génio-hyoïdien, mylo-hyoïdien, digastrique ).



Une amélioration clinique à court terme de personnes atteintes de troubles temporo-mandibulaires (PWTMD) a déjà été démontrée par une étude après correction posturale du rachis cervical. Comparées à la population générale, les PWTMD rapportent des symptômes cervicaux avec une prévalence plus élevée. Cliniquement, il a été démontré que les PWTMD ont une sensibilité plus élevée à la palpation des structures cervicales, une portée cervicale limitée et une limitation des mouvements du rachis cervical.



Cependant, aucune des études n'a appliqué d'outils de mesure avec des résultats suffisamment reproductibles et validés. Récemment, la performance #musculaire #cervicale a été évaluée chez les PWTMD. Les résultats ont démontré une limitation d'endurance des muscles profonds du rachis cervical (#fléchisseurs et #extenseurs) par rapport aux témoins sains. Bien qu'il existe des preuves à l'appui d'un lien clinique entre le dysfonctionnement de la #colonne cervicale et les TMD, il existe un manque évident d'études cliniques qui soutiennent les connexions étiologiques.


The Cervical Flexion-Rotation Test (CFRT) ou FRT : Des auteurs ont montré que la précision diagnostique, la sensibilité et la spécificité du CFRT étaient très élevées. Le CFRT est une mesure clinique utile dans la détérioration du mouvement cervical et peut aider dans le diagnostic différentiel de #céphalée #cervicogène.

Dans ce contexte, des chercheurs ont comparé l’amplitude physiologique cervicale (CROM) et le test de flexion-rotation cervical (FRT) chez 40 femmes : 20 femmes souffrant de TMD myogéniques, recrutées lors d'une consultations spécialisée en clinique (Orofacial Pain and TMD - OPTMD) avec 20 autres femmes, sans troubles et de même âge, recrutées parmi les personnels et étudiantes en dentaire et en profession de la santé de l'Université de Tel Aviv.


Les résultats de leur étude mettent en évidence une limitation significative du mouvement rotatoire du rachis cervical haut (c1-c2) : le FRT était positif (moins de 32°) chez 90% des patientes avec un trouble temporo-mandibulaire contre seulement 5% dans le groupe contrôle. Les résultats n’étaient pas corrélés avec la sévérité des TMD. A contrario, aucun des mouvements cervicaux physiologiques (CROM) enregistrés chez les patientes TMD myogéniques ne différait des autres sujets.

Pour les chercheurs, ces résultats indiquent qu'il peut y avoir un lien entre les dysfonctions du #rachis #cervical supérieures (c1-c2) et les désordre temporo-#mandibulaires myogéniques.


Lire aussi :



 

Tzvika Greenbaum , Zeevi Dvir, Shoshana Reiter , Ephraim Winocur - Cervical flexion-rotation test and physiological range of motion – A comparative study of patients with myogenic temporomandibular disorder versus healthy subjects - Musculoskeletal Science and Practice - Volume 27, February 2017, Pages 7–13

Makofsky, H., 1989. The effect of head posture on muscle contact position: the sliding cranium theory. Cranium 7, 286e292.


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